Dans son acception commune, l'art contemporain représente toutes les formes d'art actuelles : en sont généralement exclues les formes d'art dont la démarche ou les problématiques ne reflètent plus les tendances de la critiques contemporaine. Il tend à inclure l'art depuis les années 1960, le déplacement de la « scène » artistique de Paris (école de Paris) à New York marque le début de l'époque « contemporaine » de l'art. Il succède ainsi à l'art moderne,et On considère généralement que l'art moderne débute en 1907, avec les Demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso et s'achève au milieu des années 1960, avec l'apparition des mouvements Fluxus et Pop Art, racines de l'art et du vocabulaire actuel de l'art dit art contemporain. L'art moderne se différencie dans sa volonté d'autonomie et dans la naissance de la critique d'art, en effet à cette période l'art devient un sujet d'écriture : la critique de l'époque est souvent discours engagé sur l'œuvre. Goethe et Matisse écriront sur la couleur.De nombreux artistes publient des textes ou des manifestes (Dada,Futurisme,Surréalisme etc :Voir Mouvements).
L'apparition de la photographie a exércé une influence sur de nombreux artistes du vingtième siècle tel que Degas. Picasso, Matisse, Miro et bien d'autres ainsi que des grands critiques comme Pierre Restany sont les champions de l'art moderne.
La notion d'Art moderne [modifier]
La notion "d'art moderne" se définit à la fois par le style et le choix des sujets.Elle caractérise en propre l'art de la première moitié du XXème -1905: année du scandale des Fauves au salon d'Automne-, mais c'est entre 1950 et 1960 que le terme même de "moderne" prend tout son sens et est employé pour définir une période.
La notion de modernité envahit l'art et les institutions au XXème siècle, mais elle émerge vers 1850 pour désigner les grands changements survenus au XIXème siècle provenant des révolutions techniques et industrielles. La "modernité" est un mode de penser, de vivre et de créer qui se veut résolument nouveau fondé sur le changement et en réaction (comme c'est toujours le cas lors d'évolutions majeures ) aux temps qui l'on précédé. Dans Le Peintre de la vie moderne, Charles Baudelaire trouve la beauté dans la rue et il la voit changeante, mobile; chez l'artiste moderne, il salue l'aptitude à dégager du transitoire du quotidien l'éternel de la beauté. Chez Walt Whitman, on s'attache à observer l'impressionnant quotidien en perpétuel mouvement. La beauté n'est plus désormais l'apanage de l'antique. La culture de masse et le divertissement populaire écrase et signe la fin de l'exaltation de la morale officielle. On trouve de nouveaux sujets traités empreints d'une modernité toute nouvelle, notamment industriels comme c'est le cas de La Gare Saint Lazare de Monet, où l'on ne trouve guère de regard nostalgique , et c'est là la modernité véritable. La touche impressionniste est plus proche du spectateur et se distingue de la touche léchée et distante qui etait auparavant de mise dans les conventions de l'époque. On observe également une plus grande liberté dans les couleurs. D'un point de vue institutionnel, l'émergence de la modernité ébranle l'Académie dans son pouvoir d'autoriser ou non l'entrée d'une oeuvre au salon.Les jury des salons commencent à perdre leur crédibilité absolue pour les peintres, l'Etat et le public.
En 1863 lors du Salon des Refusés, Napoléon III décide de "laisser le public seul juge", et c'est un déchaînement de rires et de sarcasmes qui s'abat sur Le Déjeuner sur l'herbe de Manet; cela met très nettement en évidence quelle influence le jury exerce sur l'opinion du public. En 1884, l'Académie ne dirige plus les Beaux-Arts et perd ainsi en légitimité aux yeux des artistes; cette perte d'autorité favorise l'émergence de la création dite "Bohème", ainsi que d'un marché de l'art dans lequel les galeries deviennent des actrices de tout premier plan. Les peintres "hors-académie" refuseront finalement d'être exposés à côté des académistes, et c'est la raison de la création en 1885 du Salon des Indépendants, en 1890 du Salon de la Société nationale des Beaux-Arts ainsi que du Salon d'Automne en 1903.