Histoire suscinte sur la cire perdue
Chez les peuples préhispaniques d'Amérique, l'or , symbole de prestige et de puissance n'avait aucune connotation monétaire. Ils le voyaient comme une émanation du soleil, donc d'essence divine.
Les bijoux réalisés avec ce métal avaient une valeur emblématique et rituelle. Ces bijoux étaient destinés à réhausser le prestige social des dignitaires, y compris dans l'au delà.
Ces bijoux étaient des pièces uniques, obtenues grâce à la technique de la fonte à la cire perdue.
Dans un premier temps, l'orfèvre façonnait dans de la cire d'abeille le modèle qu'il désirait obtenir. l'original en cire était, ensuite, enduite d'une mince couche de charbon de bois et d'argile avec une ouverture pour la coulée ultérieure du métal. Le tout était alors chauffé afin de faire fondre la cire.
Dès que la cire avait fondu, on versait le métal liquide dans l'espace intérieur libéré. Une fois le moule refroidi, il était cassé pour retirer l'unique pièce que cette matrice pouvait produire.
La fonte à la cire perdue
La technique de la fonte à la cire perdue a servi à produire la plupart des pièces couramment appelées "bronzes". On la retrouve dans presque tous les royaumes précolombiens,Aztéques, Olméques, Incas,Toltéques..etc . Elle est donc largement utilisée.............
Les étapes de la transformation
La réalisation du moule
La production d’un "bronze" résulte d'un long processus. L’artiste modèle d’abord un noyau d’argile ayant grosso modo la forme finale de l’objet. En général, il recouvre cette "âme d’argile" de cire ou, lorsque cette dernière fait défaut, d’une substance de nature similaire, capable d’être consumée par le métal en fusion. Le revêtement de cire est plus travaillé que l’"âme" d’argile : c’est lui qui possède la forme réelle de l’objet. Pour empêcher les mouvements du noyau, on y enfonce des chevilles de fer qui dépassent.
La mise au point des "tuyaux" de conduction du métal en fusion
Pour permettre la coulée du métal en fusion dans le moule, diverses techniques ont été utilisées : les atelier réalisaient des "chenaux de coulée" pour le métal et des "baguettes de coulée" pour évacuer l’air déplacé par le métal en fusion. Dans l’ancien royaume Inca, on aménageait une ouverture pour y verser le métal qui se répandait dans l’espace occupé par le modèle de cire. Les chenaux étaient à nouveau recouverts de plusieurs couches successives d’une argile plus épaisse. La pièce devient ainsi une gangue autour d’une masse de cire et surtout d’argile. On laisse alors le moule sécher puis on le met au feu pour faire fondre la cire.
La coulée du métal et la finition
Le métal en fusion est ensuite versé délicatement dans le moule chaud. Du soin mis à verser le métal dépend la finition de la pièce. Les bulles d’air ne doivent pas être emprisonnées et les chenaux doivent être pleins de façon à permettre au métal d’occuper tout le vide. On laisse ensuite le moule refroidir puis on le casse. Il libère une pièce qui porte encore des excroissances à supprimer avant le polissage qui donne son aspect définitif à l’objet créé.
En espérant avoir répondu à ta question....
Amicalement....